Arrêt de production en vue pour les DS 4 et DS 5
Le récent lancement du DS 7 Crossback, premier SUV européen de DS, marque le début du renouveau pour DS. Accompagnant cette nouvelle stratégie, l'offre de la marque va évoluer et se passer des anonymes DS 4 et DS 5 dès le mois de mai.
A son arrivée en 2011, la DS 4 était la deuxième pierre de la fusée DS, inaugurée 1 an plus tôt par la DS 3. Comme sa petite sœur, la DS 4 est dérivée d'une autre Citroën : la C4, avec laquelle elle partage sa plateforme et sa planche de bord. Moins longue, la DS 4 était néanmoins plus haute que sa cousine aux chevrons mais aussi plus agréable à conduire grâce à un châssis revu et corrigé. Las, si la C4 n'a pas rencontré le succès à cause d'un style relativement anonyme, la DS 4 a raté sa cible faute d'une conception suffisamment aboutie et de vitres arrière fixes, un cas unique dans la catégorie que la marque a eu bien du mal à expliquer. Ni vraiment berline, ni vraiment coupé, la voiture souffrait aussi d'un rapport prix/équipements qui la plaçait directement en face des compactes premiums telles que l'Audi A3 ou la BMW Serie 1 pour ne citer que celles-là.
Alors que la C4 vient de mourir sans remplaçante directe avant 2021, la DS 4 subira le même sort puisque le nouvel opus mettra également quelques années à arriver, le temps que le DS 3 Crossback fasse son trou. Seulement 11 746 DS 4 ont trouvé preneur en Europe en 2017, sur un total de 146 000 exemplaires produits. Des chiffres à des années lumières des meilleures représentantes du segment...
La DS 4 renaîtra bientôt, sous la forme d'une berline plus conventionnelle.
Première DS non-dérivée d'une Citroën, la DS 5 était quant à elle porteuse de nombreux espoirs. Style osé, qualités routières indéniables, finition soignée, la familiale de DS s'offrait de nombreuses qualités pour séduire. Malheureusement, elle-aussi subira quelques aléas : un équipement trop proche des berlines Peugeot et Citroën conventionnelles, des tarifs un brin prétentieux et quelques originalités comme l'impossibilité d'opter pour un habillage intégral de la planche de bord en cuir (disponible sur DS 4) ou de recevoir un système de freinage automatique d'urgence que l'on retrouvait pourtant sur la DS 3 ou la Peugeot 208. La DS 5 déçut aussi pour la qualité de son amortissement, trop ferme sur les premières séries et qui tranchait singulièrement avec celui - royal - de la Citroën C5 avec laquelle elle cohabitait au début.
Contrairement à la DS 4, la DS 5 restera unique dans l'histoire de DS puisqu'aucun modèle n'est prévu pour la remplacer. 5 738 exemplaires ont été vendus en Europe l'an passé, sur un total d'un peu plus de 79 000 exemplaires produits.
Peut être trop originale sur un segment conservateur, pas assez différente des autres berlines PSA sur le plan de l'équipement et des motorisations, la DS 5 rejoindra la Citroën C6 dans le musée des voitures originales ayant connues une carrière bien anonyme.