La Dodge Viper : une sportive d'exception
Même si aujourd'hui elle n'est plus ce qu'elle était, la Dodge Viper continue d'affirmer sa suprématie en étant devenue en quelques années un mythe à part entière. Voiture du renouveau, la Viper demeure être la plus fantastique de toutes les sportives américaines, après la non moins célèbre Chevrolet Corvette.
D'abord en concept car
La Dodge Viper fait sa première apparition au salon de Detroit de 1989 sous la forme d'un prototype aux lignes aérodynamiques et bestiales, comme seuls les américains sont capables de faire. A l'époque, il ne s'agit encore que d'un projet dont on ne sait même pas si il se concrétisera un jour, tant le défi est grand. En effet, à l'époque Dodge se traîne une image peu flatteuse, l'équivalent de celle de Citroën dans les années 1990 : des voitures de vieux ! Le concept Viper suscite l'admiration. Et devant l'enthousiasme du public, Dodge se décide à le produire : le mythe Viper est en marche
Le style unique et agressif de la Viper suscite l'admiration en 1989. Devant le grand engouement du public, Dodge décide de produire cette voiture très spéciale, qui apportera un grand coup de frais à l'image de Dodge et qui suscite encore actuellement une grande admiration de la part de beaucoup d'amateurs de voitures sportives.
Point de luxe dans la Viper, l'habitacle est dédié à la course ! C'est d'ailleurs ce que n'appréciera guère la presse automobile européenne, préférant sans doute le bel habitacle d'une Porsche 911 ou d'une Ferrari 550 aux performances tonitruantes de la Viper.
Le mythe Viper est basé sur 2 choses : le style et le moteur. Nous reviendrons sur ce moteur très spécial plus tard...
Le moteur
Ah le moteur d'une Viper... Véritable bijou technologique, le moteur de la Viper cumule les superlatifs : monstrueux, démesuré, puissant, bestial, brutal, violent... Sous le long capot de la Viper se cache en effet un splendide moteur : ni plus ni moins qu'un ... V10 ! Conçu en coopération avec Lamborghini (dont Chrysler est le partenaire à cette époque), il développe sur les premiers modèles la bagatelle de 363 ch !
Avant la mise en production définitive, 2 modèles participent en 1991 aux 500 Miles d'Indianapolis. Le but ? Présenter la nouvelle Dodge non plus comme un prototype destiné aux musées de la marque mais bien comme un modèle prêt à être produit et vendu. En parlant de vente, celle ci intervient en janvier 1992, avec la mise sur le marché de la Viper...
La Viper de première génération : la RT/10
Quoi de mieux pour débuter une grande carrière qu'une version cabriolet ? Car malgré les inconvénients que cela va entraîner sur le brushing de Madame lors de grosses accélérations ou lorsque Monsieur essayera de la faire monter "au maximum", c'est bien dans cette configuration que la Viper débute sa carrière. Avec son V10 de 363 ch, inutile de vous dire que les performances et surtout une consommation gargantuesque étaient au rendez-vous.
Pesant environ 1 490 kg, la Dodge Viper apparaissait littéralement comme un OVNI au sein des sportives de l'époque ! Le meilleur est encore à venir, l'auto, en plus d'être puissante, se caractérisait pas ... l'absence de tout équipements tels que les airbags, la direction assistée ou encore ... l'ABS ! Authentique sportive, la Viper se passe en outre de vitres (remplacées par des bâches, plus légères) et même de poignées de porte extérieures ! Pour ouvrir l'auto, il faut "ouvrir" les baches en tirant sur une fermeture éclair. Qu'à cela ne tienne, vu ses performance et son esthétique, on lui pardonnera vite l'absence de tels équipements. Tenez vous bien, la vitesse maximale de cette voiture est simplement magique en 1992 : 314 km/h !
La première Viper sort de chaîne en mai 1992, marquant ainsi le point de départ de la grande aventure de la Viper...
Elle n'est pas encore commercialisée en Europe que la Viper fait déjà parler d'elle dans le monde entier. Il faut dire qu'un tel roadster ne se croise pas tous les jours...
L'habitacle traité course utilise des couleurs criardes. Aucun doute nous sommes bien dans une américaine pure souche : cuirs et chromes s'associent et tentent de faire oublier la qualité quelque peu douteuse des plastiques. De toutes façons les acheteurs ne prêteront pas ou très peu d'attention aux plastiques, ce qui les intéresse ce sont les performances et ça se comprend car à l'époque c'est simple, à part des sportives beaucoup plus chères, il n'existe pas de voitures mieux motorisées que la Viper !
Le moteur : un magnifique V10 qui fera sensation lors de la sortie de la Viper.
La deuxième génération : l'avènement de la version coupé
En fait d'une deuxième génération proprement dite, il s'agit surtout d'une remise à niveau pour la version RT/10 et surtout de l'arrivée d'une déclinaison qui fera date : la GTS.
On commence avec la RT/10, le cabriolet donc, qui voit son moteur amélioré. Cette modification intervient pour l'année 1996, année où la Viper fête ses 4 ans, avec un succès qui ne se dément pas, bien qu'inférieur aux Porsche 911 et Chevrolet Corvette. Plus puissant, le nouveau V10 offre un couple supérieur et des accélérations plus brillantes. La Viper peut aussi recevoir des airbags frontaux, ce qui a quand même l'avantage d'améliorer quelque peu la sécurité en cas de choc...
Au passage, sur le plan esthétique la RT/10 reçoit des feux avant retouchés, un tout nouveau capot, qui reçoit une prise d'air supplémentaire, ainsi qu'une double sortie d'échappement placée au milieu du pare choc arrière (auparavant les sorties d'échappement étaient situées ... sous les portes ! ).
Sur le plan pratique, l'auto s'améliore avec des portes pouvant désormais s'ouvrir de l'extérieur ! La Viper s'embourgoise légèrement donc, avec également l'arrivée de la direction assistée et des d'airbags, quelques années plus tard.
L'arrivée de la "nouvelle" génération permet à la version RT/10 d'en profiter pour se refaire une beauté. Au programme : nouveau capot et optiques retouchés.
Avec l'arrivée de la version GTS, la RT/10 n'est plus cantonnée au rôle de supersportive, Dodge va en profiter pour la place un cran au dessus en la rendant un peu plus "luxueuse".
Les sorties d'échappement sont placées différement sur la RT/10 d'après 1996. Si, si, regardez bien... Subtil en effet.
L'habitacle reçoit désormais un imprimé sur la console centrale, le fameux logo "Viper RT/10". La couleur du cuir s'adapte à la couleur de la carosserie. Il est donc possible d'avoir un univers cossu sur une Viper noir et électrique sur un exemplaire rouge...
La principale nouveauté pour la Viper comme dit plus haut c'est l'arrivée d'une version GTS, littéralement une surprenante version Coupé, ce qui aidera la Viper à séduire davantage... Plus longue, mais hélas plus lourde, la Viper GTS dispose d'un meilleur cx et permet à ses (heureux) occupants de ne plus avoir à craindre aléas climatiques et rafales de vents lorsqu'ils roulent à plus de 300 km/h ! Bien sûr, il est toujours conseillé d'évitéer de prendre la route avec la Viper lorsque le temps est à la pluie...
C'est sous cette superbe livrée bleue à bandes blanches que la Viper GTS demeure la plus connue. D'ailleurs heureux hasard, la Viper GTS figure sur le jeu Granturismo, sorti en octobre 1997, et qui fut un énorme succès. Comme moyen de promotion, existe t-il plus efficace ?
Si les plastiques et l'assemblage ne sont pas vraiment à la hauteur des exigences des clients européens, l'essentiel sur la Viper n'est-il pas ailleurs ? Sous le capot par exemple... Vous noterez au passage la sellerie couleur carrosserie, un "plus" qui a l'avantage de rendre l'habitacle un brin plus sportif ... et moins triste !
A A l'époque, le profil de la Viper GTS était, et est toujours d'ailleurs, absolument unique. Plus fluide, cette nouvelle ligne permet également d'avoir un meilleur cx que la version RT/10.
La Viper en compétition
Il n'y a pas qu'aux Etats-Unis que la Viper a fait sensation en compétition. En effet, en Europe aussi la Viper eut l'occasion de courir, notamment à la très prestigieuse épreuve des 24 heures du Mans, où elle courra également sous l'écurie Oreca.
Une Viper ... Chrysler ? Dans les pays où la marque Dodge n'est pas exportée, donc en France, la Viper est commercialisée sous le badge Chrysler.
La Viper est engagée en compétition sous le nom de Viper GTS-R Team Oreca, ci-dessus. Bien sûr, il est inutile de préciser qu'elle n'a pas été engagée seulement aux 24 heures du Mans mais dans bien d'autres courses...
Si la Viper séduit, surtout en compétition, elle aura du mal à gagner les courses... Les performances sont certes sans concurrence sur la voiture de série, en revanche en compétition elles sont loin d'être suffisantes. En 2001 elle est même retirée des 24 Heures du Mans, car jugée "dépassée". 2001 qui est également une année symbolique puisque cette année là Dodge présente la Viper GTS Concept, concept car qui annonce la nouvelle génération de Viper...
Oubliées les rondeurs des premières Viper, la GTS-R Concept opte pour des lignes plus acérées, plus sportives, et surtout plus suggestives quant à ce qui se cache sous le long capot...
Si l'arrière du concept car n'est pas très harmonieux, le large diffuseur et l'énorme aileron semblent annoncer des performances élevées, et effectivement...
L'habitacle est traité course mais les grandes lignes du tableau de bord de la troisième génération de Viper sont là.
Si elle conserve les doubles bandes blanches, la GTS-R Concept ne retient quasiment rien de la Viper GTS de série, hormis le fameux V10...
La troisième génération de Viper : renouvellement réussi
En 2002, la troisième génération de Viper est commercialisée, uniquement en version cabriolet dans un premier temps, sobrement nommée SRT-10. Dans le même temps, la Viper RT/10, autrement dit la Viper originelle, disparait du catalogue tandis que la version GTS assure l'épilogue de cette deuxième génération de Viper, sous le forme d'une série limitée à 360 exemplaires : la Viper Final Edition.
La Final Edition ne se distingue que très peu de la Viper GTS de série. Seuls le volant et le levier de vitesse gainés de cuir rouge et une plaque numérotée dans l'habitacle permettent d'identifier cette série limitée, qui n'est commercialisée qu'aux Etats-Unis. Une page se tourne...
Le style de cette nouvelle Viper est transformé : terminées les rondeurs, place à des arrêtes vives, qui donnent de la personnalité et de l'agressivité à la voiture. Le bouclier avant reçoit toujours son dessin caractéristique avec son unique lame horizontale et sa lame verticale, placées au centre de la calandre. Le capot reçoit quant à lui davantage de prises d'air, afin de refroidir l'énorme moteur.
La nouvelle génération de Viper crée l'évènement. Plus racée et mieux motorisée, elle va relancer la Viper pour 8 bonnes années...
L'esprit de la défunte RT/10 demeure cette nouvelle génération de Viper fait moins "bolide échappé d'une piste de dragster"...
Sous le capot de cette nouvelle génération de Viper, on retrouve bien entendu un V10, devenu la marque de fabrique de cette sportive. Développé en collaboration avec Daimler, le nouveau partenaire du groupe Chrysler, le V10 qui équipe cette nouvelle Viper est encore plus puissant avec une puissance supérieure à 500 ch (ce qui lui permet d'ailleurs de revendiquer une vitesse maximale de 305 km/h), il développe aussi davantage de couple. Délicate attention, la Viper reçoit enfin l'ABS en série ! Un équipement devenu indispensable sur une telle bête qui abat le 0 à 100 km/h en environ 3,9s !
L'essentiel du mythe de la Viper est développé sur ceci. Une des voitures les plus puissantes de son époque, la Viper n'a rien à envier à ses concurrentes de l'époque, notamment la Ford GT de 2005 !
Traditionnel point faible de la Viper, la finition s'avère "moins" mauvaise sur la 3ème génération. La large console centrale, le petit levier de vitesse et la multitude de compteurs et manomètres donnent le ton : priorité à la conduite.
Toujours importée en France sous le badge Chrysler, la Viper finira par redevenir une Dodge, puisque la marque sera enfin importée à l'horizon 2006-2007 !
En 2005, Dodge présente "l'habituelle" déclinaison coupé de la Viper. Si elle perd le préfixe GTS, elle n'en reste pas moins plus longue que la SRT-10 qui sert de base. La silhouhette originelle de la GTS est conservée, mais elle est toutefois nettement modifiée avec l'apparition d'arêtes vives, qui dynamisent efficacement la ligne. Au passage, le V10 est un brin plus puissant, il développe surtout plus de couple que la SRT-10, ceci afin de pallier au poids supérieur du coupé par rapport au cabriolet. Au passage, la vitesse maximale passe à 310 km/h soit 5 km/h de plus que le cabriolet !
La nouvelle Viper coupé apparait nettement plus dynamique que la SRT-10. Aucun doute, la GTS a une belle descendance.
Le style de la Viper coupé dégage dynamisme et puissance. Les énormes étriers de frein, les jantes, les larges pneumatiques arrières et les sorties d'échappement latérales sont là pour rappeler ce qui se cache sous le capot de la bête...
Des cuirs de différentes couleurs peuvent égayer l'habitacle de la Viper
Lorsque la Viper commence à être importée en France de manière officielle (elle était auparavant importée par des importateurs privés), elle est disponible uniquement en version cabriolet SRT-10 au prix magique de ... 110 000 € ! Evidement, ce tarif très réduit (surtout compte tenu des performances ! ) se paye par une finition assez sommaire, avec entre autre plastiques de mauvaise qualité et vis apparentes sur le tableau de bord. On peut aussi citer parmi les inconvénients ceux qu'on incombe généralement aux V10 en général : une consommation gargantuesque, un coût d'assurance délirant et un entretien très suivi obligatoire et assez coûteux. On ajoute aussi des pneus à la durée de vie assez courte (les joies d'un V10, des accélérations phénoménales, cela fini forcement par se payer...) et un confort précaire qui empêche une utilisation au quotidien, même si pour ce dernier point à la limite...
Moins prestigieuse qu'une Ferrari mais presque plus performante qu'une Lamborghini, la Viper séduira en Europe les amateurs de véhicules sportifs mais aussi les inconditionnels des premières heures, qui pourront enfin se payer leur rêve... A noter qu'au prix de la Viper à l'époque, en neuf, au mieux vous aurez une Porsche 911, nettement moins performante mais plus "économique" à l'usage (quoi que...). Toujours est-il que même si elle ne rencontre pas le succès de ses concurrentes, la Viper reste toutefois un véhicule d'image très apprécié et très connu. Remplissant encore son office malgré des ventes en chute, Dodge réagit en lançant la quatrième génération de Viper, un modèle plus abouti, encore plus puissant...
La Viper de quatrième génération : la consécration
Cette génération aura paradoxalement la durée de vie la plus courte : 2 ans seulement ! Arrivée en 2008, la quatrième génération s'apparente davantage à un léger restylage qu'à une refonte complète. Au menu donc un style plus actuel avec des nouveaux feux et un bouclier retouché ainsi qu'un tableau de bord légèrement revu. Les changements esthétiques sont donc très discrets, il faudra presque faire un jeu des 7 erreurs pour voir ce qui a changé !
Que ce soit en version cabriolet SRT-10 ...
... ou en version Coupé, c'est la même chose : les différences sont si minimes esthétiquement parlant par rapport à la troisième génération qu'elles se voient à peine !
Au menu également une nouvelle augmentation de puissance du V10 qui développe désormais 510 ch. Autre changement, l'écart de puissance entre le coupé et le cabriolet est effacé puisque les 2 déclinaisons partagent le même moteur.
L'énorme V10 atteint sa puissance maximale. Désormais il n'évoluera plus qu'au grés des séries limitées.
Aux Etats-Unis, Dodge produit une déclinaison encore plus extrême que la déjà suffisamment performante Viper : la Viper ACR. Plus puissante, plus coupleuse, elle reçoit également un kit carrosserie spécifique ainsi qu'un package aérodynamique bien utile puisqu'elle se montre capable d'atteindre les 340 km/h ! Disponible aussi bien en version cabriolet qu'en version coupé, cette version extrême va vite déchainer les passions des amateurs de voitures très puissantes. Tellement puissante d'ailleurs que les seules concurrentes de la Viper sont les Lamborghini Murcielago, Ferrari 599, Porsche 911 GT2 (voire Carrera GT et Pagani Zonda mais là on touche à des voitures nettement plus exclusives et extrêmement plus chères...), des voitures toutes certes mieux finies mais tellement plus chères...Allégée, la Viper ACR développe la modeste puissance de ... 600 ch ! A noter qu'ACR n'est pas un préfixe inconnu sur la Viper, puisque la même déclinaison avait été proposée sur la Viper de deuxième génération pour sa fin de carrière...
Voici celle qui fera trembler les sportives du monde entier... ACR pour American Club Racer, une des déclinaisons les plus délurées de la Viper (sans oublier celles issues de sorciers fous de l'automobile comme les versions Hennessey beaucoup plus puissantes encore...)
Encore plus délurée, voici la Viper ACR-X, version encore allégée de l'ACR "de série" prévue à l'origine pour participer à des courses. Le poids est réduit à 1 500 kg, contre 1 570 kg pour la Viper de série, et la puissance est désormais portée à 640 ch, d'où des performances ahurissantes et un record de tour battu sur le mythique circuit de Laguna Seca.
2 évènements vont pourtant précipiter les choses... En 2007, Chrysler et Daimler divorcent, mettant fin à une collaboration qui aura durée près de 9 ans, de 1998 à 2007. Racheté par Cerberus, Chrysler cesse alors de développer la Viper, dont les ventes ont par ailleurs nettement chutées. En 2008, sur le marché américain, seuls 1 172 exemplaires de celle qui est devenue une légende depuis quelques années ont trouvés preneurs. Plus heureux, 2008 voit sortir des chaînes de montage la 25 000ème Viper.
Bien décidé à ne pas réinvestir dans cette voiture devenue trop chère et pas rentable, Chrysler songe à revendre la Viper, qui deviendrait alors une marque à part entière. Après moultes hésitations et un magnifique tôlé de la part des amateurs, Chrysler fait marche arrière mais annonce la fin de la Viper en 2008. Selon la marque, l'auto n'évoluera plus et n'existera que sous la forme de différentes séries spéciales jusqu'à la fin. Dès ce moment là, la carrière de la Viper est mise en sommeil. L'autre évènement marquant qui va vite achever la Viper c'est la quasi faillite de Chrysler suivi du rachat par Fiat, qui prend 35 % des parts de Chrysler. Si la production redémarre après un temps d'arrêt fin 2009, ça ne durera pas... Aux Etats-Unis, 482 Viper trouvent preneurs en 2009 et à peine 392 en 2010. Trop peu pour être rentable, Chrysler, en pleine restructuration, a de toutes façons d'autres chats à fouetter que la succession de la Viper. La succession n'est pas prête. Tant pis, la Viper va mourir sans remplaçante.
Disparition de la Viper
Pour l'année 2010, Dodge cesse définitivement de produire la Viper, en lançant une série limitée d'adieux de seulement 50 exemplaires (!) : la Viper Final Edition, qui existe dans toutes les carrosseries : cabriolet, coupé et ACR (American Club Racer), cette dernière bénéficiant comme d'habitude d'une préparation moteur et d'une cure d'amaigrissement. Cet arrêt de production s'accompagne d'une nouvelle question : la Viper sera t-elle remplacée ?
Le 2 Juillet 2010, l'ultime Viper sort de chaîne. Il s'agit d'un coupé peint dans un ton spécial, choisi par ses propriétaires. Car oui, aussi étonnant que cela puisse paraître ça n'est pas Dodge qui emporte l'ultime exemplaire mais un couple de passionnés qui possède déjà ... une dizaine d'autres Viper.
L'ultime Viper ... et sa couleur très spéciale !
La cinquième génération de Viper
La disparition de la Viper entraine une certaine émotion dans le petit monde de l'automobile. Considérant la Viper comme un vrai porte drapeau, Chrysler finit par céder : oui la Viper sera remplacée. Par quoi ? Avec l'aide de qui ? Comment ?
Une rumeur prend forme en 2010. Dodge réaliserait une nouvelle Viper avec l'aide de Ferrari, oui rien que ça, ceci afin d'avoir une voiture finalisée moins chère à produire. Ayant retrouvé une certaine vitalité après la prise de contrôle de Fiat, Dodge et Chrysler reprennent des couleurs. Tandis que Chrysler et Lancia fusionnent, décision est prise que Dodge réalisera seul sa nouvelle Viper, sans l'aide de Ferrari. Une rumeur également absurde affirmait que l'Alfa Roméo 8C servirait de base à une nouvelle Viper, inutile de vous dire que c'est totalement faux...
La future Viper, dont la présentation est prévue pour 2012 devrait recevoir enfin l'ESP... c'est à peu près tout ce qu'on sait pour le moment ! Dodge ne communique en effet que très peu sur sa future Viper, la surprise sera donc à découvrir pour les 20 ans de l'une des plus célèbres sportives américaines.