La Méhari c'est le vrai couteau suisse de Citroen: elle peut être un cabriolet, un pick-up, un utilitaire et un 4X4.
Etudes
La Méhari est née en 1968 chez la société SEAB, une société spécialisée dans le plastique automobile.
Elle utilise la base de la 2cv fourgonnette et le moteur de la Dyane 6. Les suspensions sont celles des 2cv/Dyane tandis que son tableau de bord lui est spécifique. Sa carrosserie entière est faite d'ABS (Acrilonityle Butadiène Styrène). Elle est donc très légère: à peine 585 kg.
Lancement
La Méhari est présentée en 1968, elle connaît un beau succès et devient même à la mode au début des années '70. Jusqu'en 1974, la Méhari se vend bien au delà des prévisions les plus optimistes, qui tablaient sur une production d'environ 5 000 exemplaires par ans. Pourtant, en 1973, ce sont plus de 13 000 Méhari qui sont vendues. Le succès est tel, que Citroen songe rapidement à développé de nouvelles versions...
Voici la version de présérie en 1968, à noter que seuls les tous premiers exemplaires produit entre 1968 et 1969 recevront cette face avant :
Notez également que la banquette avant sera remplacée sur le modèle de série par deux sièges séparés.
Voici la version commercialisée après une légère retouche à l'avant :
Le bord de mer est l'un des endroits préférés de la Méhari ... même si il s'avèrera par la suite que la petite Citroën, tout comme la 2cv qui lui sert de base, est très sensible à l'humidité, qui a la fâcheuse tendance de faire pourrir ses planchers !
Restylage
A partir de 1973, faute à un vieillissement inexorable, la production de la Méhari diminue de façon inquiétante. Afin de redonner du punch à la Méhari, Citroen décide de redessiner la face avant... A l'été 1978, la Méhari est restylée. Une nouvelle face avant est instaurée avec des clignotants rectangulaires placés sous les optiques avants. Le tableau de bord voit l'apparition d'aérateurs ronds (on se demande à quoi ils servent ! ) et de nouveaux compteurs provenant de la LNA. Le reste de la carrosserie n'évolue pas.
A défaut d'être confortable et pas cher, la Méhari avait l'avantage d'avoir plusieurs facettes : elle pouvait être un cabriolet...
Un utilitaire...
Ou même un pick up ! Toutes les combinaisons étaient possibles sur la Méhari, grâce à sa bâche et à ses arches de toit facilement démontables. Polyvalente, la Méhari a séduit du campagnard à la recherche d'un utilitaire modulable au citadin à la recherche d'un véhicule de loisir fiable et passe-partout.
4X4 et séries limitées
Les séries spéciales de la Méhari arrivent en 1982. Elles auront pour but non pas de remonter la production, mais au contraire de maintenir le niveau de production stable, afin d'éviter l'effondrement commercial dont elle est victime depuis 1975.
L'Azur :
Bicolore bleue et blanche, elle a des autocollants placés sous le pare-brise avant et sur la porte de malle arrière. Ses sièges sont réalisés avec du tissus éponge (en Skaï à l'origine) rayé bleu et blanc. Sa production a été limité dans un premier temps à 500 exemplaires. Devant le succès de cette série limitée, Citroen décide de l'intégrer au catalogue (comme la 2cv Charleston en 1981). Elle sera donc produite jusqu'en 1987, date à laquelle la Méhari disparaît des catalogues. Pour plus de renseignements (prix, options, etc...) cliquez ici.
La Méhari Plage :
La Méhari Plage est à rapprocher de la Méhari Azur. Réservée uniquement au marché espagnol, cette série limitée à 500 exemplaires de la Méhari renvoie directement à la plage, avec sa teinte jaune Acatama, ses sièges en tissu éponge rayés jaunes et blancs et ses jantes enjourées issues de la version Azur française. Cette version date de 1983. Pour plus de renseignements (prix, options, etc...) cliquez ici.
La 4X4 :
Ca n'est pas vraiment une série limitée mais l'exclusivité de la version 4x4 justifie amplement que je la classe parmie les séries limitées de la Méhari. Présentée et commercialisée en 1979, sa carrière démarre véritablement en 1980. Elle dispose d'une transmission intégrale, d'un tableau de bord spécifique (qui intègre une "boite à gant" qui ferme à clé) mais aussi des phares arrières monoblocs qui proviennent de l'Acadiane et qui remplacent les feux coniques issus de la 2cv camionnette. Coté motorisation, Citroen ne s'est pas cassé la tête, car la Méhari 4X4 reprend la motorisation de 29 ch des Méhari classiques, à ceci près que la boite de vitesse est mieux étalagée pour une utilisation optimale en tout-terrain.
Son prix élevé en limitera malheureusement la production de façon drastique, malgré d'énorme capacités de franchissement (elle était capable de grimper une pente de 40 %). Elle coûtait en effet 2 fois plus cher que la version 2 roues motrices et n'était guère différente sur le plan extérieur, même si il était possible d'avoir en option une roue de secours directement fixées sur le capot ainsi que des pare-buffles grillagés, afin de protéger la calandre mais aussi les phares lorsque son courageux propriétaire décidait de quitter les sentiers battus. Sa carrière cessera finalement en 1983 après 1 213 exemplaires construits.
Aucune pente ne résiste à la Méhari 4x4 ! Légère et dotée d'une transmission intégrale fournie par la société Santana, la petite Citroën possède des capacités de franchissement étonnantes vu la puissance de son moteur...
L'agilité était le point fort de la Méhari 4x4, qui profitait pleinement de son poid contenu.
Fin de carrière
La carrière de la Méhari cesse en 1987 au Portugal à Mangualde après 144 000 exemplaires construits. Lors de sa fin de carrière, le tarif de la Méhari était à peu près égal à celui d'une 2cv6 Charlestion puisqu'elle coûtait plus de 45 000 F ! Pour sa dernière année de fabrication, moins de 500 exemplaires seront construits et Juin 1987 marque la fin de la 2cv en "tenue de plage".